« Qui vous êtes » ou « qui vous croyez être » : la pleine santé ou la dégénérescence.
Canalisé le 02/02/2020, par Romain, de la part des Dragons.
Une femme magnifiquement bien apprêtée est l’objet de toutes les attentions. Elle avance le long d’un couloir très large où des convives discutent sur les côtés et l’interpellent à son passage. Ils la congratulent, la remercient et demandent un peu d’attention de sa part.
Puis elle arrive au bout de ce long et large couloir qui est ouvert sur une grande salle de cabaret immense. Au bout de se couloir se trouve un escalier majestueux avec un tapis rouge qui descend jusque dans la fosse de la salle de spectacle. Sur la scène un spectacle burlesque se joue. En descendant, l’escalier dessert tous les étages des gradins. Sur chaque niveau des gens dinent et boivent autour de tables rondes.
La femme descend toutes les marches jusque dans la fosse où des gens dinent également attablés et profitent du spectacle. Le tapis rouge continue après l’escalier et se dirige tout droit vers la scène coupant ainsi toute la salle en deux. Arrivée devant la scène des marches attendent la femme pour lui permettre de monter. Elle fait arrêter le spectacle et un pupitre avec des micros sont placés devant elle au centre de la scène.
Toute cette soirée lui est consacrée. Toutes ses personnes sont riches et célèbres, et sont venues pour l’acclamer et la féliciter pour toute l’œuvre qu’elle a réalisé. Elle a mis en place des œuvres de charité. Ce soir est une soirée de gala où elle présente son bilan, les travaux en cours et à venir. Mais cela est surtout la soirée où elle est récompensée de son dur labeur. C’est la soirée où toutes les personnes présentent sont venus lui montrer leur reconnaissance et leur amour.
Alors sur scène, durant et après son discours, elle est acclamée. Elle ressent une joie immense d’être à ce point au centre des attentions. Elle se sent nourrie et boostée.
La scène d’après, je la vois seule dans sa chambre en train de pleurer. Elle se sent misérable.
Elle se sent seule pourtant elle est entourée par son personnel de maison. Un de ses serviteurs vient lui apporter une bouteille de vin qu’elle compte utiliser pour noyer son chagrin. Elle congédie le serviteur. Elle n’est pourtant pas seule mais elle ne considère par son personnel comme ses égaux. Elle se croit supérieure à eux et ne souhaite pas être en lien avec. Elle recherche plutôt la reconnaissance de ses pairs et des gens qu’elle croit supérieurs à elle.
Mais là elle est toujours misérable. L’espace d’un instant, de quelques heures, elle a connu le bonheur et la joie d’être l’objet de toutes les attentions, d’être reconnue et aimée. Elle a reçu beaucoup d’amour et de reconnaissance. C’est ce qu’elle cherchait tellement. Mais là c’est terminé, toutes ces personnes sont parties et la soirée de gala est terminé. Elle retourne dans la normalité de sa vie.
Elle ressent ce que vous pouvez ressentir lorsque vous obtenez enfin l’objet de vos désirs et qu’il vous est retiré quelques heures après. Vous ressentez une immense frustration et vous restez bloqué sur ces quelques heures passés au comble du bonheur.
Ce qui se passe est que l’extérieur a nourri cette femme par de la reconnaissance et de l’amour. L’énergie ressentie était tellement forte qu’elle a touché du bout du doigt son étincelle de vie qui la connecte à la source première.
Alors à peine remise de sa soirée elle retourne travailler d’arrache-pied tel une droguée en manque de son shoot pour pouvoir un jour revivre ce moment-là.
Vous courrez après ces quelques moments de bonheur intenses mais éphémères car ils vous permettent l’espace d’un instant de toucher du bout du doigt votre étincelle de vie. C’est-à-dire ce lien, cette confection, à la source première. Je dis bien « toucher du bout de doigt » car vous pouvez faire tous les sports extrêmes ou être adulé par 100 000 personnes lors d’un concert, ce que vous atteignez n’est qu’un simulacre de ce que vous êtes censé connaître lorsque la reconnaissance et l’amour viennent directement de votre étincelle de vie, de votre intérieur.
C’est parce que vous cherchez à reconnecter à cette étincelle de vie à cette source première, et que vous en êtes éloignez, que vous êtes à la recherche de sensations extérieures.
Plus vous êtes « qui vous croyez être », plus vous avez besoin de vous nourrir à l’extérieur, plus vous avez besoin que l’extérieur vous reconnaisse et vous aime car vous êtes « qui vous croyez être » et non pas « qui vous êtes ». Et « qui vous croyez être » n’est pas « qui vous êtes », « qui vous croyez être » n’existe pas, et cela vous fait souffrir. « Qui vous croyez être » ne peut trouver de reconnaissance à l’intérieur car il n’existe nulle part donc pour exister il doit être nourri par les autres en étant reconnu et aimé. De cette manière vous êtes rassuré car vous êtes sûr d’être « qui vous croyez être ». Car au fond grâce à ces moments d’intenses sensations de bonheur, vous avez la sensation d’être reconnecté à la source première mais cela ne dure pas car lorsque le miroir de « qui vous croyez être » disparait, les sensations retombent et cela vos plonge dans une immense tristesse. En effet, cela vous ramène à cet éloignement de « qui vous êtes ». Car « qui vous être réellement » existe et est l’émanation de votre étincelle de vie. Il est pleinement nourri par votre étincelle. Quand vous êtes « qui vous êtes », vous vous sentez pleinement nourri de l’intérieur. Vos cellules reçoivent toute l’énergie vitale dont elles ont besoin et se régénèrent. Elles deviennent plus pérennes. Vous vivez un bonheur intense sans n’avoir à rien faire du tout. Le moindre évènement, comme simplement se réveiller le matin vous comble de bonheur.
La femme a décuplé ses efforts pour reprendre le chemin vers cet espace de bonheur qu’elle a connu. Et même si vous n’avez jamais connu ce que cette femme a connu au début de cette histoire, vous gardez en mémoire ce que vous avez déjà connu dans vos précédentes vies ou simplement lorsque vous baigniez dans la source.
Elle a mis beaucoup d’énergie pour retrouver ce bonheur car c’est un énergie qui l’a rempli tellement et lui a permis de toucher du bout du doigt son étincelle de vie. Cette connection à la source que vous avez tous et dont vous vous êtes éloignés. C’est comme un drogue et cette femme a été prête à faire énormément d’efforts car inconsciemment elle sait que c’est ce qui va la reconnecter. Car c’est ce qu’elle cherche le plus au monde : revenir au cœur, au centre, à la source. Mais ceci est très peu d’efforts pour peu de bien être au fond. Et vous pouvez à chaque instant être complètement touché et rempli de cette énergie. Là c’est comme si cette étincelle de vie rayonne au fond de vous et vous emplit de cette énergie, de toute cette puissance que vous pouvez ressentir et qui remplit votre corps. Toute cette énergie vient de cette étincelle. A partir de ce moment-là vous n’avez plus besoin de faire d’efforts à l’extérieur et d’aller chercher la reconnaissance, d’aller chercher l’amour. Vous n’avez plus besoin de faire tant d’efforts pour créer ce miroir extérieur de « qui vous croyez être ». C’est « qui vous croyez être » qui vous éloigne de ce centre, de cette connection à la source et vous êtes obligé de décupler toute votre force pour pouvoir permettre d’avoir tous ces gens autour de vous qui vont congratuler « qui vous croyez être ». C’est pour ça que vous ne pouvez faire que toucher cette étincelle de vie, cette parcelle de vie car ce n’est pas vous qui êtes au centre c’est « qui vous croyez être ». « Qui vous croyez être » vous éloigne de votre centre donc vous créez un miroir extérieur à « qui vous croyez être » permettant ainsi l’espace d’un instant de lui donner vie. Cela vous rassure et vous emplit de joie et de bonheur. En effet, comme cela vous êtes sûr de savoir qui vous êtes. Vous êtes sûr d’être sur la bonne voie et sur le bon chemin . Mais il n’est pas normal de décupler son énergie pour pouvoir simplement l’espace d’un instant avoir un retour, un reflet de ses pairs qui vous donnent de l’énergie. Vous devez être à chaque instant à chaque moment de votre vie pleinement conscient de « qui vous êtes » réellement et le vivre au fond de votre chair, au fond de vos cellules. Vous devez refléter vers l’extérieur, ce qui se passe à l’intérieur. « Qui vous croyez être » n’est pas le reflet de qui vous êtes. Vous ne devez pas chercher le reflet extérieur de « qui vous croyez être » mais vous devez simplement refléter ce que vous êtes.
Plus tard, alors qu’elle est plus âgée cette femme remercie et est pleine de gratitude face à une croix catholique. Elle récite également des mantras. Elle est à genou et baise le sol. Elle remercie la religion. Elle se prosterne plusieurs heures chaque jour pleine de gratitude. Elle prie ce dieu, toujours en quête de quelque chose qu’elle n’arrive pas à atteindre. Elle est persuadée que c’est de l’extérieur que viendra le salut. Cette spiritualité, « la recherche de l’esprit » n’est pas à l’extérieur. Il n’y a rien à invoquer ou demander à l’extérieur. Cet esprit, votre esprit, est à l’intérieur de vous . C’est à l’intérieur de vous que vous ouvrez la porte vers le tout. Revenez à l’intérieur ! Prenez conscience que rien ne vous apportera aucune satisfaction suffisamment grande pour être pleinement comblée jusqu’à la fin de votre existence, tant que vous serez projeté à l’extérieur de vous. Vous êtes à la recherche d’un graal à l’extérieur. Mais vous êtes ce graal.
Alors la femme continue de pleurer devant cette croix, désespérée. Il n’y a rien qui se produit. Il n’y a que des hauts et des bas. C’est comme une sinusoïde perpétuelle. C’est comme les montagnes russes. Elle est toujours en train de grimper et descendre. Elle touche un petit bonheur et redescend en espérant retoucher ce bonheur. Elle s’épuise à ce petit jeu. Elle épuise son corps physique. Son âme et son esprit sont épuisés également. Puis à force de recherches et d’essais infructueux dans les religions, dans les œuvres caritatives, dans les voyages et toutes formes d’expériences elle s’épuise. Elle se retrouve effondrée sur son lit à ne plus pouvoir bouger. Elle est complètement pétrie de désespoir. Elle a perdu toute attente et tout espoir. Il n’y a plus d’espoir. Et c’est dans le dés-espoir que vous allez trouver une porte, une ouverture, car c’est lorsque vous arrêtez les attentes que les portes s’ouvrent. Complètement effondré dans son lit elle se rend à l’évidence. Elle n’a plus la force de pleurer tellement elle a pleuré. Tellement elle a pleuré sa colère à ne pas pouvoir réussir comme elle le voulait car ce qu’elle voulait c’était simplement de faire en sorte que l’extérieur reflète ce qu’elle croyait être. « Qui elle croit être » n’existe pas, donc ça l’épuise. Cela vous épuise de continuellement vouloir faire calquer votre extérieur à qui vous croyez être. Qui vous croyez être n’existe pas et vous épuise pleinement car il vous éloigne de votre intérieur. N’étant plus nourri de l’intérieur vous perde vos forces. Vous êtes obligé pour survivre d’aller chercher cette énergie à l’extérieur. Plus vous revenez vers votre centre plus vous êtes nourri de l’intérieur et plus vos cellules sont baignées d’amour et de lumière et revivent. Elles rajeunissent. Vos corps physique peut vivre plus longtemps à partir du moment où vous revenez vers votre centre. Il y a moins d’alarmes, de signaux physiques, de symptômes, de maladies,… de vieillissement. Il y a une source perpétuelle de vitalité qui arrive en vous de l’intérieur dans laquelle vous baignez pleinement. Vous devez juste vous réapproprier qui vous êtes, vous réapproprier vos cellules et abandonner vos croyances.
Là le femme est une petite vielle assise complétement aigrie et figée. Elle rejette complètement l’extérieur désormais car l’extérieur n’arrive pas à lui apporter satisfaction. Elle a cherché dans l’extérieur tout au long de sa vie. Elle se flétrie et tend à disparaitre. Elle est pétrie de colère et de violence. Petit à petit le feu s’éteint en elle.
Je vois cette flamme noire dans le creux de ses reins qui s’amenuise. Son corps se fige et les cellules deviennent noires jusqu’à ce que cette femme meurt et quitte son corps. Là elle réalise trop tard que sa quête l’a mené à l’auto destruction. Son corps éthérique quitte son corps physique qui est mort.
Revenez à qui vous êtes ! C’est l’unique voie qui vous permettra de rayonner votre être, ce pourquoi vous êtes venu explorer cette voie : la manifestation dans la matière de votre être.